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Pour cueillir l'herbe des prairies. Prête-moi ta robe grise Pour pêcher au fond de l'eau, Prête-moi ta robe bleue Pour prendre un pan du ciel. Prête-moi ta robe rouge Couleur de feu, Donne-moi ta robe jaune Couleur de moisson, C'est elle la plus jolie. FATOU NDIAYE
SOW |
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dans un tibia de taureau puissant Et tu l’as polie sur les collines arides Flagellées de soleil Sa flûte il l’a taillée Dans un roseau tremblotant de brise Et il l’a perforée au bord d’une eau courante Ivre de songes lunaires Vous en jouez ensemble au fond du soir Comme pour retenir la pirogue sphérique Qui chavire au rives du ciel Comme pour la délivrer De son sort. Jean-Joseph
rabéarivélo |
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Ne vous conduisez point en étalons ombrageux. Bientôt votre chair connaîtra La morsure du couteau tranchant. Le fer fera couler votre sang vermeil, Mais qu'il ne fasse pas jaillir vos larmes ! Frappez légèrement sa tempe Pour le punir d'avoir osé toucher A un membre qu'il aurait dû respecter Comme celui de son propre père. Et pour montrer que vous n'avez pas peur, Dites-lui de recommencer ! Et la communauté reconnaîtra votre majorité ! Peuple Peul |
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Bête aux grands ergots Qui mange le coeur du Kénon Qui avec tes plumes fait tsam-tsam Donne-moi l'une des plumes de ta queue Grand oiseau au flanc poussiéreux Au large bec Au ventre qui fait gou-gou Donne-moi l'un des os de ta patte Oiseau mâle dont la patte a deux os Deux os dont la moelle est si bonne Deux os qui font kari-kari Puissè-je te posséder ? Peuple Damas |
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Vous, masque noir et blanc Masque aux quatre points Où souffle l’Esprit Je vous salue dans le silence Ancêtre à tête de lion Masque au visage sans masque Qui avez composé ce visage mien Penché sur l’autel de papier blanc À votre image, écoutez-moi ! Nous sommes les hommes de la danse Dont les pieds reprennent vigueur En frappant la sol dur. Léopold
Sédar Senghor |
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Aux mille oiseaux J’ai marché tout au long De la terre J’ai ri de l’argile J’ai renié le temps J’ai su parler à l’étranger Avec mon sang Couleur de jour J’ai dit oui à la mort Et à son innocence J’ai refusé la nuit. Andrée
chédid |
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Qui observent Perdent Toujours La mesure. Dans le vertige Des rythmes Il est Des sons Que Les grands N'entendent pas. Restez unis. Traverse la forêt. Des lianes M'enchevêtrent. Je baisse la tête Et Salue vos grandeurs. Les fusils crépitent Sur vos visages humains. L'oiseau Qui s'envole Laisse En Angola Ce coeur Qui n'a pas De frontière FRÉDÉRIC
PACÉRÉ TITINGA |
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me voici debout entre deux âges tu épouses toujours cette terre ensemble avec la foudre ton nom n'a pas vieilli tu me connus espiègle à la pêche debout sur ton dos tes allées de roseaux escortant ma pirogue dans le parc de tes eaux les écoliers de Poto-Poto(1) ont grandi à te voir au bout de leur raison nous aimions vivre de ton corps tes cils s'étendaient à l'infini au-delà de l'île-rônier maintenant que ton nom se confond avec la liberté fleuve essentiel trop tôt parti à l'Océan tu deviens l'écriture de notre soleil tout reste fondé sur toi ton annonce invente l'espoir en nous Tu occupera toujours tous les temps et tous les âges fleuve de mon pays et de mon enfance. THÉOPHILE
OBENGA capitale du Congo. |
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Par une de ces nuits froides Durant lesquelles pour se réchauffer Le chasseur brûle son arc et ses flèches Ne me suis-je pas mis en course Dans les ténèbres et dans la pluie Ayant pour compagnons la faim Le froid et la terreur Moi le guerrier J’ai rendu des femmes veuves Et des enfants orphelins Quand au retour la nuit était encore noire. Chanfara |
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de ces enfants blancs, de ces enfants blancs, qui dansent ensemble une vive ronde dans les chants de fête, et les rires francs. Dit un des enfants de son air heureux Le négrillon entre donc dans la ronde Et danse avec eux, et danse avec eux. de ces enfants grands, de ces enfants grands, qui dansent ensemble une vive ronde dans les chants de fête, et les rires francs. GÉRALDO BESSA VICTOR |